mercredi 7 décembre 2016

Derrière la colline change de plateforme !










Devant le nombres de Bug que je rencontre avec Blogger, il m'est impossible de continuer sur cette plateforme.

Je migre donc vers wordpress ou vous trouverez anciens et nouveaux articles.

A très bientôt

Vous pouvez me suivre en cliquant sur le lien ci dessous !

Derrière la colline !







lundi 28 novembre 2016

Premiers pas

Le bout de ma rue

La nuit a fait son oeuvre et même si je suis un peu décalé (+5 heures avec la France) je me prépare pour une première sortie.
Au début, toujours partir sans plan, l'idée étant de se familiariser avec le quartier. Pour ne pas me perdre je suis toujours des parallèles ou des perpendiculaires que je grave dans mon esprit. Je n'irai pas très loin. J'aime prendre du temps et voir lentement. C'est un peu un cadeau que l'on a attendu de longs mois et qu'on décide de déballer doucement.
Ce moment est toujours un étrange mélange de plaisir et d'appréhension. Comprenons nous bien, cette appréhension n'est pas quelque chose de désagréable, elle est même utile et il faut savoir en tenir compte.
Partir sans destination réelle n'est pas sans avantage, car lorsqu'on ne va nulle part, il devient par définition impossible de se perdre.


J'habite une petite ruelle perpendiculaire d'une bien plus grosse artère. La ruelle est déjà très animée et je constate vite que presque tous les rdc sont destinés à une activité commerciale. Restaurant, café, location de scooter, agence de voyage. L'activité est déjà importante malgré la taille de la voie. On ressent tout de suite qu'il y a plusieurs échelles de commerces, ceux circonscrits à la ruelle uniquement, ceux qui rayonnent au niveau du quartier puis du district.
Je débouche sur la plus grosse artère et j'ai alors droit à un avant-goût de ce que sera ho chi minh (mais j'y reviendrai dans un autre article).
Je longe cette avenue, et commence à repérer les restaurants et boutiques qui vont constituer mon environnement direct.



Il est toujours amusant d'éprouver de la surprise et de l'étonnement pour des lieux, des choses ou des comportements que l'on tiendra bientôt pour commun. 
Pourtant, toutes ces choses ne vont pas changer en quelques semaines, c'est le regard qui va s'habituer, c'est lui qui finalement verra de la beauté là où il y trouvait de la laideur, qui tiendra pour évident ce qui semblait incroyable. 
Le regard est constamment en train d'évoluer, de s'adapter.

S'habituer ne veut pas dire gommer l'émerveillement. Le processus fonctionne dans les deux sens, on perd des choses et on en gagne et ceux qui savent regarder j'en suis sûr en sortiront enrichis.


Le District 1 est apparemment assez central et important, puisqu'on a vite fait de trouver les consulats qui se regroupent dans une même zone.
On sent que les choses évoluent très vite dans cette ville car les petits commerces se juxtaposent facilement avec des boutiques de luxes, les grands restaurants avec les bistrots de rue.
Après un peu plus de trois heures de marche, d'aller-retours en tous genres et de sourires d'étonnement, je décide de rentrer.





Les vestiges d'une autre époque

Cho lon le quartier Chinois de d'Ho chi minh ville


Il existe des quartiers chinois dans chaque ville de grande et moyenne importance, et Ho chi minh ne fait pas exception à ce principe. Allons voir de quoi il en retourne.

Cho lon (littéralement le grand marché) a pendant longtemps été une ville à part entière, indépendante de Saigon. Elle grossit puis finit par être absorbée, devenant le district 5 d'Ho chi minh.
Habité essentiellement par les Hoa (vietnamiens d'origine chinoise).

Cho lon est organisé autour du marché Binh Tây et porte parfaitement son nom.

Le business avant tout :

J'ai visité beaucoup de quartiers chinois, que ce soit celui de Paris, de Yokohama ou de New-york, rien ne prépare vraiment à ce que j'allais découvrir.
Une ruche ! que dis-je? une fourmilière ! On a l'impression d'un marché de gros et ici personne ne vous appelle pour vous vendre quelque chose. Les hommes déambulent à une allure frénétique, charriant d'énormes ballots de marchandises. Ces articles s'entassent et il devient vite difficile de circuler dans ces allées encombrées.
Après m'être un peu enfoncé dans le marché, j'ai vite eu l'impression de gêner, d'être un obstacle que l'on se doit de contourner poliment. La sensation est peu agréable, je décide de laisser ces stakhanovistes à leurs affaires.

Un fournisseur en ingrédients pour la médecine chinoise



En s'éloignant un peu de l'hyper centre du marché, on retrouve un calme relatif. Les commerces sont toujours présents et s'organisent par spécialités. On y trouve péle-mèle, une rue de jouets en plastiques, d'ustensiles de cuisine, de ventilateurs etc. On comprend aisément que Cho lon constitue le réservoir commercial de la ville entière. On doit pouvoir tout y trouver à condition de savoir ou chercher.

On trouve de tout dans la rue


Il existe toute une zone relative à la médecine chinoise. On peut y observer une multitude de feuilles, de poudres et autres ingrédients constituant la base de la médecine chinoise. Cette zone plus calme est très agréable à parcourir.

Un peu de spiritualité que diable :

L'entrée d'un temple


Si le commerce est un pilier essentiel de la culture chinoise, le spirituel en est certainement un autre (ce dernier étant souvent un support au premier). Ainsi nous allons pouvoir trouver pas mal de temples et pagodes dans le quartier. L'ambiance y est plus calme et l'encens embaume agréablement les lieux.
Les temples chinois sont souvent très richement habillés. Ils resplendissent toujours d'un rouge vif (symbole de joie et de bonheur),allumés de dorures diverses. Contre toute attente, ce cocktail de couleurs et d'odeurs invite le visiteur à un certain repos de l'âme.





De plus les temples sont souvent légèrement en recul par rapport à la rue, cela participe également au calme du lieu.
Ce sont donc des endroits où il est bon de reprendre sont souffle tout en regardant les habitants du quartier prier, discuter et rendre hommage aux anciens.



Et la nourriture alors :

Il serait également dommage de venir à Cho lon sans passer par la case nourriture. Que ce soit dans un restaurant ou dans la rue les possibilités sont multiples. Il m'arrive souvent de passer plus de temps à chercher qu'à manger mais chercher c'est déjà manger.
Vous aurez ici accès à un large panel de la culture chinoise puisqu'il vous sera possible de manger dampling, nouilles, pâtes de riz, canard laqué, porc sauté et tout un tas de victuailles auxquelles il m'était impossible d'associer un nom.

En conclusion :

J'avoue que l'expérience fut en demi teinte. Certainement car j'attendais quelque chose de particulier. C'est un quartier qui possède certainement une grande variété de facette que seul le temps et les visites permettent de révéler.

Il m'à par exemple été rapporté que le quartier peut être très intéressant à visiter le soir notamment lors de certaines fêtes. On y vendrait des lanternes qui créeraient alors une ambiance vraiment à part.

Promis nous y retournerons de nuit !

vendredi 25 novembre 2016

Ho Chi minh, la ville


Cette ville est un personnage à part entière dans l'histoire que nous essayons de raconter dans ce blog. Aussi comme tout acteur de premier plan, il convient de l'introduire et de le présenter un peu.

Un peu d'histoire :

Connu il y a longtemps sous le nom de Prey nokor, c'était à l'époque un important port maritime Khmer. La ville sera annexée par le Vietnam au XVI eme Siècle.
La ville portera ensuite le nom de Saigon.

Nous partageons une histoire commune avec cette ville, puisqu'elle sera la capitale de la Cochinchine française. 
A l'indépendance en 1955, elle devient la capitale de la république du Vietnam. S'ensuit la guerre du Vietnam opposant le nord et le sud (chacun assisté de ses super puissances). Avec la victoire du nord sur les Etats Unis en 1975, Saigon "tombe" et la ville sera rebaptisée Ho chi minh ville en l'honneur du dit révolutionnaire. Il est cpendant encore fait référence au nom de Saigon dans un contexte informel, ou pour se référer à la partie urbaine de la ville. 






Le palais de la réunification


Question de taille :

La petite a bien grandi avec ses 10 millions d'habitants et ne semble pas vouloir s'arrêter la puisque on estime qu'elle avoisinera les 14 millions vers 2025.
Même si certains affirment le contraire, la taille compte énormément et il n'y a pas une journée qui passe sans que cette vérité ne se rappelle à moi.

Alors, comment c'est :


et bien ... Pour une ville qui semble déjà vieille par son histoire, la dame n'accuse pas son âge et nous fait plutôt penser à une jeune fille débordante d'énergie.
Ça bouge, ça court ça grouille. C'est étourdissant.
On sent qu'elle est en pleine croissance et cela ne se fait pas sans heurts.

Il y a une grande pollution sonore et la qualité de l'air paraît également fortement atteinte. C'est simple les conducteurs de motos ou les travailleurs de rue portent presque tous un masque.

Etant adepte des grandes ballades à pied je dois déjà me résoudre à limiter cette activité si je veux préserver un tant soit peu mes poumons.

Porter un masque en ville devient rapidement obligatoire

Ho chi minh devra faire face à de vrais défis environnementaux et urbains, mais gageons que les vietnamiens sauront les relever.




Tout n'est pourtant pas si noir. Cette absolue énergie vous transporte, les gens vivent dans la rue et le lien social semble vraiment fort, on sent le cœur de la ville battre.


Des zones de mystère persistent :

Je n'ai fait ici que livrer des impressions. Il serait en effet présomptueux de pouvoir appréhender correctement un personnage de cette importance en si peu de temps.
La dame même si elle est entreprenante ne demeure cependant pas emprunte de pudeur. Elle exige qu'on lui fasse la cour, qu'on la devine. Il faudra encore du temps pour avoir une opinion plus tranchée sur cette dernière.

C'est donc en casanova urbain que je retourne explorer ces ruelles surpeuplées et bruyantes.




Un café de rue

dimanche 20 novembre 2016

Se loger à Ho chi minh






Il existe de multiples manières de répondre à cette question.
Cela va dépendre de ce que vous attendez de votre expatriation et du degré de confort dont vous avez besoin.

Mes différentes expériences m'ont apprises que plus vous sauvegarderez votre zone de confort moins vous serez en prise avec votre environnement.

En effet où que vous voyagiez dans le monde, il vous sera possible de maintenir (à quelques exceptions près) le degré de confort que vous pouvez avoir en France.

Cela se fera au détriment de votre porte monnaie et de la perception que vous aurez de votre environnement.


Ainsi pour 1200 dollars vous pouvez avoir accès à des appartements incroyables dans des tours de standing avec piscine privée, air conditionné, femme de ménage, blanchisserie etc.
Il est difficile d'estimer précisément le salaire moyen d'un habitant d'ho chi minh mais il doit se situer autour de 300 dollars par mois (pour un salarié qualifié). Vous comprenez alors aisément qu'opter pour cette solution certes confortable, impliquera que vos voisins aient de fortes chances de vous ressembler.
Je préfère opter pour une réponse un peu différente. Sans aller au moins cher (il doit être possible de trouver des chambres vers 100 dollars voire moins), j'essaye d'avoir un bon compromis qui me permettra un certain confort et une proximité avec les habitants.


Exemple d'appartement à 1200 dollars

Lors de la recherche, un profil de type de bien s'est assez rapidement dessiné. Il s'agit d'un bien situé entre l'appartement privé et la chambre chez l'habitant.
L'entrée est commune à tous. Le rez-de-chaussée comporte généralement un salon et une cuisine, et sont occupés par la famille (propriétaire ?). Un escalier distribue alors chaque chambre. Ces dernières contiennent en général une pièce (d'une vingtaine de M² ) ainsi qu'une salle de bain privative.
Immeuble type : étroit, en longueur et coiffé d'une toiture terrasse

C'est simple, pratique et vraiment propre. Vous aurez noté l’absence de cuisine. On s'accommode très vite de ce manque si l'on a envie d'aller goûter ce que la ville veut nous offrir.
Le prix pour ce type de bien dans le District 1 oscille entre 200 et 400 dollars par mois.
Avec le temps je réalise que le district 1 est quand même un quartier cossu et qu'il doit être possible de trouver plus intéressant dans des quartiers moins courus.
L'avantage avec ce type de bien c'est que vous êtes en prise directe avec la classe moyenne vietnamienne. Le matin et le soir vous échangez avec la famille et vous pouvez deviner leur rythme de vie.
Soyons honnêtes, on croise beaucoup d'étrangers dans le quartier et nous sommes encore loins de nous éloigner des sentiers battus.

J'ai retenu une petite chambre à 240 dollars. (pas de clim, un frigo que je n'utilise pas). C'est dur de se passer de climatisation mais c'est un choix. Je préfère laisser le corps s'adapter. On souffre un peu au début, mais dans quelques semaines cela ira déjà beaucoup mieux.








Je vous poste quelques photos de la chambre.


Petite mais fonctionnelle la chambre donne sur la rue



Le balcon est peu exploitable mais permet de prendre le frais le soir.





La salle de bain attenante à la chambre


lundi 14 novembre 2016

Le débarquement


Il est 19 h (heure locale), et ça fait 20 heures que je voyage mais ça y est la ville apparaît enfin sous l'aile droite de l'A340.
Il fait déjà nuit et la ville scintille. Je me dis que les villes se ressemblent vraiment la nuit. 
L'avion se pose, premier contact : Il fait chaud et humide

Je vais enfin pouvoir délaisser les habits que l'hivers français naissant m'enjoignait de porter jusque là.






Valise récupérée, je change un peu d'argent et l'aventure commence.
En effet dans les aéroports tout est fait pour "l'étranger". C'est d'ailleurs peut-être le seul véritable endroit où l'on rencontre des étrangers. Mais une fois les portes de l'aéroport passées les choses intéressantes débutent.

Je dispose d'une adresse dans le district 1 et il va falloir s'y rendre. Ce soir je ne me sens pas de me frotter au système de bus d'ho chi minh et par fainéantise pure j'ai recours au taxi. Mon confort me coûtera 7 euros.

Dans le taxi nous échangeons une adresse et quelques regards de sympathie. La conversation est limitée. Il ne parle pas anglais et je ne sais dire que bonjour et merci en vietnamien.

Alors, je m'adonne au plaisir de la découverte. La vitre du taxi se transforme en lanterne magique devant laquelle s'anime un monde que je ne faisais que soupçonner mais, qui est pourtant bien réel. Une réalité déjà millénaire, mais qui pour moi vient seulement de prendre vie.

Ho chi minh apparaît comme une ville à la vitalité débordante, tout bouge, s'anime. Les voitures dansent au rythme des scooters qui surgissent de toutes parts.
Ce ballet est étourdissant.

Après 30 minutes le taxi s'immobilise. J'abandonne cette dernière bulle et plonge enfin dans la réalité d'Ho chi minh. 


Je suis "assailli" par les sons, les lumières, les odeurs. Il est impossible de se concentrer sur une chose à la fois. Toutes ces choses à découvrir m'enivrent au plus haut point. Ho chi minh me fait le plus des cadeaux : un bouquet de promesses aux goûts et senteurs intrigantes.







Avec empressement je dépose mes affaires et prend le large, pour aller voir ...

lundi 7 novembre 2016

Avant de partir



Le visa est obtenu, le billet est réservé. Je suis à une semaine du départ.



Un peu de sentiment :

Je pars avec un aller simple un visa de trois mois et quelques pistes pour un emploi.
J'éprouve une multitude de sentiments contraires.

D'abord, une excitation intense. L'inconnue me stimule énormément. Comme je l'évoquais dans le billet pourquoi partir, la curiosité est chez moi un moteur puissant. Imaginer la somme de choses que je vais découvrir, apprendre, aimer ou détester me motive énormément.

Puis viennent les doutes, les peurs. Là, c'est ma zone de confort qui s'exprime. Vais-je réussir à m'adapter, à échanger ? À trouver un emploi ? Il faut savoir écouter ces questions, cela est normal et permet d'éviter pas mal de déconvenues. La subtilité se situe sur la place qu'il faut bien laisser à ces interrogations et à partir de quand deviennent-elles « paralysantes »?

je n’en suis pas à ma première expatriation mais j'avoue avoir toujours la même appréhension. cela doit peut-être ressembler au traque que ressentent les artistes avant de monter sur scène. Je la sais nécessaire, mais aussi ennemie dans ses retranchements.



La question revient souvent : "tu prends quoi pour partir ?" Les écoles sont multiples. L'expérience sera certainement déterminante dans l'option pour laquelle vous opterez.
Mais que faire lorsque l'on a peu ou pas voyagé ?
J'ai le souvenir d'être parti avec des sacs monstrueusement gros prévoyant au moins un change par jour et une multitude d'accessoires en poche. Encore une fois notre (pas si bonne) amie zone de confort se rappelle à nous.


Deux expériences m'ont beaucoup appris :
- on ne se sert jamais de tout ce qu'on prend et on se rend vite compte à quel point ce superflue peut être encombrant.
  • Après avoir égaré mon sac lors d'un voyage j'ai remarqué que finalement ce n'était pas si grave que cela, et que l'on s'en sortait sans.

Cela m'a amené à faire un sac toujours plus petit possible. J'ai réussi à voyager pendant deux mois en Chine avec un sac de 20 litres. Cependant, lorsque je compte me "poser" quelque part le calcul est un peu différent.
J'opterai en général pour un sac de 35 litres plus un petit sac à dos de 20 litres. La règle que je m'impose et de pouvoir rassembler mes affaires en une demi-journée maximum.

Que contient mon sac :

dans le sac de 35 litres :
  • 2 pantalons
  • 2 shorts
  • 2 paires de chaussures (dont une de rando)
  • 2 chemises
  • 4 T-shirts
  • 4 caleçons
  • 4 paires de chaussettes
  • 1 sac de couchage
  • 1 Trousse de toilette avec quelques médicaments

dans le sac de 20 litres (qui voyage avec moi) :

  • pc portable
  • Tablette
  • APN
  • livres (trop)



Tout cela peut sembler insuffisant, mais il ne s'agit en effet que d'un sac de départ. Une fois sur place vous aurez alors tout loisir pour trouver ce qui vous fait défaut. Souvenez-vous tout le nécessaire se trouve déjà sur place.