lundi 28 novembre 2016

Premiers pas

Le bout de ma rue

La nuit a fait son oeuvre et même si je suis un peu décalé (+5 heures avec la France) je me prépare pour une première sortie.
Au début, toujours partir sans plan, l'idée étant de se familiariser avec le quartier. Pour ne pas me perdre je suis toujours des parallèles ou des perpendiculaires que je grave dans mon esprit. Je n'irai pas très loin. J'aime prendre du temps et voir lentement. C'est un peu un cadeau que l'on a attendu de longs mois et qu'on décide de déballer doucement.
Ce moment est toujours un étrange mélange de plaisir et d'appréhension. Comprenons nous bien, cette appréhension n'est pas quelque chose de désagréable, elle est même utile et il faut savoir en tenir compte.
Partir sans destination réelle n'est pas sans avantage, car lorsqu'on ne va nulle part, il devient par définition impossible de se perdre.


J'habite une petite ruelle perpendiculaire d'une bien plus grosse artère. La ruelle est déjà très animée et je constate vite que presque tous les rdc sont destinés à une activité commerciale. Restaurant, café, location de scooter, agence de voyage. L'activité est déjà importante malgré la taille de la voie. On ressent tout de suite qu'il y a plusieurs échelles de commerces, ceux circonscrits à la ruelle uniquement, ceux qui rayonnent au niveau du quartier puis du district.
Je débouche sur la plus grosse artère et j'ai alors droit à un avant-goût de ce que sera ho chi minh (mais j'y reviendrai dans un autre article).
Je longe cette avenue, et commence à repérer les restaurants et boutiques qui vont constituer mon environnement direct.



Il est toujours amusant d'éprouver de la surprise et de l'étonnement pour des lieux, des choses ou des comportements que l'on tiendra bientôt pour commun. 
Pourtant, toutes ces choses ne vont pas changer en quelques semaines, c'est le regard qui va s'habituer, c'est lui qui finalement verra de la beauté là où il y trouvait de la laideur, qui tiendra pour évident ce qui semblait incroyable. 
Le regard est constamment en train d'évoluer, de s'adapter.

S'habituer ne veut pas dire gommer l'émerveillement. Le processus fonctionne dans les deux sens, on perd des choses et on en gagne et ceux qui savent regarder j'en suis sûr en sortiront enrichis.


Le District 1 est apparemment assez central et important, puisqu'on a vite fait de trouver les consulats qui se regroupent dans une même zone.
On sent que les choses évoluent très vite dans cette ville car les petits commerces se juxtaposent facilement avec des boutiques de luxes, les grands restaurants avec les bistrots de rue.
Après un peu plus de trois heures de marche, d'aller-retours en tous genres et de sourires d'étonnement, je décide de rentrer.





Les vestiges d'une autre époque

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